En unissant nos sensibilités, l'auteure du livre Cuisiner les plantes sauvages des chemins, Titiane Haton, et moi Sarah Poli, créatrice de DENSA, vous proposons une playlist musicale qui vous accompagnera pendant la lecture du livre, mais aussi pendant l'aventure qui vous attend sur les chemins qui mènent à la découverte des plantes sauvages ! À l'instar du lien entre l'individu et son environnement, je propose ici, à travers une sélection de chansons d'artistes de mon Brésil natal, que ce moment de cueillette et d'observation de la nature locale puisse également être une nouvelle découverte de soi-même.
Commençons ce voyage avec la Musique des chemins :
Medo ouvre la playlist avec les superbes voix du trio Obinrin qui s'adressent à la peur pour évoquer le courage : un message que j'espère vous inspirera le dépassement des incertitudes auxquelles nous devons faire face quand nous choisissons le chemin de la sensibilité envers le vivant.
As Ervas est une chanson imagée de Flavio Tris, qui relie notre intimité à la grandeur de la nature : nous pouvons planter nos lumières et nos peurs, nous pouvons voir tout l'horizon, au loin, dans la paume de nos mains. Animaux et plantes se côtoient, et nous chantons nos peines. Nous sommes une petite graine de matière, mais une petite graine qui n'a ni commencement ni fin. J'espère que cette chanson vous inspirera l'infinitude de l'individu lorsqu'il ne fait qu'un avec le tout.
Convenções Humanas du quartette Walfredo em Busca da Simbiose nous parle de l’importance de trouver une minute de sa journée parmi tant de conventions humaines pour observer toute la beauté et la grandeur dans les petitesses : sensibilité et transcendance de tous les êtres sur terre.
Et pour vous inspirer à trouver cette minute pour parcourir les sentiers, mais aussi pour garder le calme et nourrir la patience nécessaire à la recherche et à l'apprentissage des plantes sauvages, je vous suggère : A Vida em Seus Métodos diz Calma, "la vie dans ses méthodes elle dit calme", de Theo Bial.
Criançada, de Castelle Branco et Rubel, pourra aussi vous apaiser dans les moments de peur ou d'incertitude en évoquant la simplicité des enfants. J'aimerais que ce titre vous inspire à redécouvrir l'enfant qui est en vous, afin qu'il vous guide dans les aventures qui vous attendent sur les chemins : faites-lui confiance !
Si nous n'avons pas toujours l'occasion de se balader en "nature", avec Mergulho de Jadsa je vous invite alors à observer la nature qu'existe au fond de chaque être humain qui compose notre entourage :
" Je peindrai la mer au fond de tes yeux
De là, mille nuances se refléteront dans le creux
Après l'eau, la joie adoucit ton visage
Et je veux me plonger
Un bain de plage "
Et puisqu'on plonge, célébrons l'eau ! Son chemin cyclique et infini qui donne un sens perpétuel à nos actions et nous incite au mouvement. Avec Conchinha de Mãeana célébrons cet élément sacré et sa divinité : Iemanjá !
Pour beaucoup d'entre nous, cette reconnexion avec les plantes sauvages se fera en milieu urbain, c'est pourquoi je fais une place à l'émouvant morceau Todos os Lugares de Versos Que Compomos Na Estrada qui parle du changement des milieux urbains et de tous les lieux au fil du temps, et de notre relation nostalgique et affective avec toutes ses versions. À faire monter les larmes aux nostalgiques comme moi ...
Ponta de Lança de Letícia Fialho :
a palavra centauro galopa na boca
aquecendo a semente que só o fogo germina
igual no solo do cerrado
só que debaixo da língua
le mot centaure galope dans la bouche
réchauffant la graine que seul le feu fait germer
comme dans le sol de la savane
mais sous la langue
germinado
o fruto faz falar o fogo
arde no delírio do signo
endereça quenturas e sai por aí
em forma de canto
tornando algo em outra coisa
quando vai ver, já é
e quando repara, já foi
a carta de fogo é a ponta de lança da poesia
germé
le fruit fait parler le feu
brûle dans le délire du signe
adresse ferveurs et déambule
sous forme de chant
en transformant quelque chose en autre chose
et quand on s'en rend compte, ça l'est déjà
et quand on s'en aperçoit, ça n'est plus
la lettre de feu est la pointe de la lance de la poésie
Obatalá du groupe Metá Metá est le titre instrumental que je choisis pour terminer ce voyage. Un rappel que parfois il faut se passer des mots pour comprendre les choses profondes : réapprenons à faire confiance à notre instinct et à notre intuition !
Merci de votre écoute ! Que ce voyage musical, littéraire et littéral enrichisse notre relation avec la nature, et que ce lien et ce respect du vivant sous toutes ses formes (y compris la nôtre) soient pérennes.
Cette playlist, comme les plantes, risque de changer et l'évoluer au fil du temps. N'hésites pas à rester connecté.e.s pour la découverte d'autres morceaux :

DENSA est un projet qui célèbre la diversité et le lien aux entre les êtres vivants. Dans une quête de liberté à travers l'authenticité, j'organise des rencontres dansantes basées sur les valeurs de la libre expression et de l'inclusion. Voici les liens pour en savoir plus. Et à bientôt pour des nouvelles aventures !
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