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Les bons sentiments et à quoi ça sert

Updated: Mar 4, 2023


Tout le monde se croit quelqu’un de bien. Tout.e.s, si on leur posait la question, diraient souhaiter la paix mondiale.

Toutes les personnes diraient vouloir que les enfants du monde profitent des mêmes avantages que les leurs. Qu’elles préféreraient qu’il n’y ait pas de souffrance animale ni d’impact écologique quand elles mangent leur saucisson. Et que c’est bien dommage les incendies en Amazonie et les abus contre les peuples autochtones.


Pour les questions plus proches de leur quotidien, c’est pareil : chacun.e préférerait que son responsable ne parle pas aussi mal à ses collègues et que son chien ait plus d’occasions de sortir. Chacun.e aimerait avoir plus de temps pour être avec ses enfants et pour appeler plus souvent ses parents. Et tout le monde voudrait que sa nounou ait plus de temps, elle aussi, à passer avec ses enfants à elle, et que les immigré.e.s soient proprement déclaré.e.s pour le travail qu’ils/elles font partout dans nos villes.

Mais ces bonnes pensées (appelons-les ainsi car cela vient d’un censé bon sentiment) ne servent pas à grand chose si elles ne restent que dans la tête.

Bien au contraire, c’est justement le fait d’avoir de bonnes pensée qui gonfle cette croyance que nous sommes des bonnes personnes … alors qu’en vrai nous ne le sommes pas forcément. Un bon sentiment ne peut prendre forme qu'à travers une action, si l’action n’existe pas, ce n’est qu’une pensée, et une pensée ne définit ni un individu, ni un monde. Les bons sentiments servent à inspirer des actions, sinon, c’est raté !


Mais nous perpétuons ce confort de se dire que dans l’idéal, nous aimerions que tout le monde aille bien, mais que cela ne dépend pas de nous et que donc nous ne pouvons que le souhaiter. Mais admettons-le, c’est faux. À chaque fois que nous avons un bon sentiment, c’est une opportunité de réfléchir à une action qui lui soit cohérente. Par exemple : si tu veux la paix mondiale, parle bien à ton voisin déjà. À tes employé.e.s, à tes collègues, à ta famille… Sois plus patient.e avec tes client.e.s. Travaille ta jalousie dans ton couple, dans ton cercle d’ami.e.s, dans ton entourage. Déclare le travail de ta/ton nounou ! Et paye-lui ses heures supplémentaires… Traite les animaux et le vivant avec le respect dû à leur dignité. Écoute, pour de vrai, la personne qui te parle et tente de répondre avec sincérité. Et si ça te vient de mentir parce c’est plus facile, pense à la valeur de l’honnêteté et dis la vérité !

Et si au travail, à la maison, dans la rue, ou ailleurs, tu témoignes de l’injustice, écoute le bon sentiment qui t’inspirera le malaise, et agis. Car ce malaise n’est pas là pour te faire éviter la situation, mais pour t’alerter que cette situation ne devrait pas exister ! Donc, essaye de ne pas regarder ailleurs dans la peur qui intègre la pénible complaisance qui ravage notre monde, mais agis. Agis basé.e sur le bon sentiment qui te montrera le chemin. Et de mon expérience, même si tu ne changes pas la situation, et que tu n’arrives pas à empêcher l’injustice, il y aura une personne (et parfois plusieurs) pour qui le fait que tu aies essayé fera toute la différence dans leur vie.


Tout cela t’apprendra le courage, qui, basé sur les bons sentiments, t’accompagnera dans toutes les péripéties, bien réelles et bien tangibles dans la vie.

Et si tu as un doute par rapport à la nature de ces sentiments, sache que les bons n’ont pas comme source des choses telles que la peur, le préjugé, l’intolérance, l’ignorance… mais qu'ils ont toujours pour origine la bienveillance.

La bienveillance que nous croyons toutes et tous avoir en nous.


Ça ne t’est jamais arrivé qu’une personne aléatoire, un.e inconnu.e, soit juste très gentille avec toi, sans aucune condition ou attente, et que cela ait transformé ta journée ? Si ce n’est pas le cas, je te le souhaite. Mais ce que je souhaite surtout, avec ce texte que je partage, c’est de montrer que cette personne aléatoire, ça peut être toi.



Je te souhaite le bon courage des bons sentiments qui inspirent les belles actions,

Sarah Poli

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